Le BecaBlog

Dynamiques et personnalisée, voici venir les promotions du futur

Le retail se repose massivement sur les promotions pour attirer et transformer le chaland. En France en 2015, 21% des ventes de détail non-alimentaires étaient réalisées sur des articles en soldes ou en promotion et 19% dans l’alimentaire, selon IRI Worldwide. Et selon Nielsen, le montant des rabais accordés s’élève à 9 milliards d’euros dans le non-alimentaire comme dans l’alimentaire. Dans la mode, les prix barrés pèsent encore plus lourd : 40% du chiffre d’affaires du secteur d’après l’IFM et même 58% sur Internet, où la concurrence est à couteaux tirés.

Poids des promos dans le retail britannique, français et allemand. © Lucky Cart

Toutefois, le poids considérable de ce poste de dépenses reste souvent invisible dans le compte de résultat des marques et des marchands, à la différence par exemple de leurs budgets publicitaires. Beaucoup de commerçants ne savent donc pas combien ces rabais leur ont coûté dans l’année, qui plus est lorsqu’ils sont financés par les marques, un classique de la grande distribution. Pour autant, les promos ne sont évidemment pas toujours employées à bon escient puisqu’elles sont dégainées de façon indistincte. Alors que depuis des années Criteo et consorts personnalisent les publicités, n’est-il pas grand temps de personnaliser aussi les promotions pour les rendre plus pertinentes, plus efficaces et bien sûr plus rentables ?

Les boîtes mail débordent de promos, mais combien sont réellement utiles ? © 

Si le principe du pricing dynamique est déjà répandu dans certains secteurs, l’idée de procéder par clusters fins est plus récente. Uber ne fait pas autre chose lorsqu’il augmente ses tarifs dans les zones où la demande est bien supérieure à l’offre et incentive les chauffeurs en leur promettant de meilleurs revenus s’ils peuvent se joindre à l’effort collectif. « Cette hausse des tarifs n’est pas populaire et nous attire souvent une mauvaise presse, mais elle est absolument essentielle dans notre modèle », expliquait Garrett van Ryzin, head of marketplace optimization advanced development d’Uber, lors du NRF Big Show 2017. « A certaines heures, les taxis aussi gagneraient à être moins chers : ils prendraient plus de courses et, comme ils font de la marge, gagneraient finalement plus d’argent. Des tarifs sur mesure permettent de capturer ce manque à gagner. Certains clients paient moins, d’autres plus, mais en réalité cela crée de la valeur pour tout le monde », affirme-t-il.

Naturellement, ce modèle n’est pas réplicable tel quel dans le retail. Personne n’a fréquemment besoin d’une robe dans les cinq minutes et le sourcing est bien moins souple. Néanmoins, plusieurs acteurs commencent à mettre en place des mécanismes d’optimisation de leurs promotions grâce à la personnalisation.

Poser la question à l’acheteur

L’un d’entre eux est l’américain Point93. Généralement, les promotions fonctionnent par paliers : on passe de -10% à -20%, -30%, -40%… Mais si une marque ne propose que -20% alors que l’acheteur aurait « craqué » à -23%, elle manque une vente qu’elle aurait peut-être été prête à réaliser, ceci par manque d’informations. Point93 les lui apporte en rendant la conversation bilatérale. En magasin, l’utilisateur scanne le tag de l’article, indique combien il est prêt à payer et combien de temps il peut attendre. L’algorithme de Point93 prend le relai, mouline météo, stocks, tendances et autres données, puis répond soit « ok tout de suite », soit « sans doute oui dans l’intervalle de temps demandé », soit envoie des offres intermédiaires dans les jours qui suivent. Le consommateur partage plus ou moins de données et peut aussi s’engager à ne pas retourner le produit, ce que la marque saura répercuter sur le prix, à la façon de Jet.com. Un mécanisme qui permet de récupérer le manque à gagner engendré par le modèle discret des promotions par palier.

En France, des services tels que Netotiate ou Personali permettent aux visiteurs d’e-commerçants comme Cdiscount de négocier le prix proposé et donc de personnaliser leur niveau de promotion.

Etape 1 : l’utilisateur fait une offre. Etape 2 : Cdiscount accepte ou renvoie une contre-offre. © Cdiscount

A lui tout seul, le ressort psychologique fonctionne et parvient à engager le visiteur. Celui-ci apprécie de plus en plus de se sentir unique et peut se réjouir de la ristourne que n’auraient pas obtenue les autres. Mais la remise maximale restant la même pour tout le monde, la personnalisation demeure en grande partie une illusion.

Un autre acteur va bien plus loin : Lucky Cart. Généralement, une promotion est déclenchée sur un certain nombre de critères et appliquée à un segment de clientèle. Typiquement les clients actifs, les clients dormants ou les prospects. Puis le marchand définit un budget, le plus souvent en pourcentage du montant du produit ou du panier, par exemple 20%. « Nous commençons par personnaliser le niveau de promotion, en attribuant par exemple 0%, 10%, 20%, 30% et 40% à chaque personne en fonction de sa sensibilité à ce levier, explique son fondateur Cyril Marchal. Nous analysons aussi leur appétence au risque afin de déterminer s’il vaut mieux faire une promo de 10%, offrir une chance sur dix de gagner le produit, ou encore une chance sur 1 000 de gagner un certain montant. Autrement dit, nous construisons le message pour qu’il soit le plus pertinent. »

Puis Lucky Cart définit un seuil d’éligibilité. En effet, lorsqu’un marchand offre 10 euros de remise à partir de 80 euros de panier, c’est parce qu’il a calculé que c’était rentable, mais cela ne signifie pas que c’est optimal. Or une troisième bouteille de Coca-Cola offerte pour deux achetées représentera un effort trop important pour un petit buveur et sera inutilement « dépensée » pour transformer une famille nombreuse déjà très consommatrice. Donc à partir de l’historique de caisse du consommateur, la start-up lui associe un seuil d’éligibilité. Enfin, comme une offre qui court sur trente minutes ou sept jours n’aura pas le même impact d’une personne à l’autre, la durée de vie de la promotion est elle-aussi personnalisée. Et bien sûr, Lucky Cart mesure l’incrément de performance par rapport à une base-témoin exposée à la promotion générique. Une méthode bien plus scientifique qu’une comparaison par période qui peut être perturbée par de nombreux facteurs extérieurs.

Pour alimenter son algorithme en données clients, Lucky Cart utilise l’historique transactionnel du marchand. « Lorsqu’un visiteur arrive sur le site d’Intermarché, celui-ci interroge nos serveurs qui renvoient une promotion personnalisée, indique Cyril Marchal. Il suffit que le visiteur soit identifié, même comme prospect, notre machine learning sait faire. Mais notre solution est particulièrement puissante sur les clients récurrents, puisque nous disposons alors de davantage de données. Ce qui permet d’adresser le problème principal : l’argent perdu en promos inutiles. »

Les promotions constituent l’un des principaux postes de dépenses des marchands et des marques. Jusqu’ici, elles étaient aveugles. Aujourd’hui, la data leur rend la vue.

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Internet TPE et PME : pourquoi la France est-elle en retard !

C’est à peine croyable. En France, 42% des entreprises de moins de 50 salariés ne disposent toujours d’aucun site internet (Baromètre Opinionway-Priceminister-LaPoste, octobre 2014). Un chiffre qui grimpe même à 75% chez les TPE, ces entreprises de moins de 10 salariés. Et une spécificité bien française, puisque la grande majorité des pays européens affiche un taux d’entreprises « connectées » bien plus important (73% en moyenne). Sur les 28 pays européens, la France n’arrive qu’à la 24ème place, bien loin de la Finlande et de ses entreprises à 94% équipées d’un site internet (Eurostat, décembre 2013).

Un problème culturel ? C’est ce que croit savoir Christophe Agnus, directeur de Nautilus Medias et président de l’Electronic Territories Group SAS. « Globalement, le retard pris sur le virage technologique est un problème culturel. Il doit y avoir derrière nous l’Italie et d’autres pays latins », analyse-t-il. « Dans ces pays, on croit un peu moins à la technologie. On est croyant mais pas pratiquant ».

La métaphore religieuse est filée par Georges de la Taille, dirigeant d’Actusite, une entreprise qui créé des sites internet pour les PME et les TPE. « On doit sans cesse faire un travail d’évangélisation. Convaincre les gens de l’intérêt du web et d’une présence sur les réseaux sociaux. Sur notre marché, on a affaire à beaucoup de personnes qui ont toujours fonctionné sans internet. Ils ont du mal à en saisir l’intérêt ».
« Ca m’a coûté 3 000 euros pour rien »

Il faut dire que l’effet d’un site internet n’est jamais immédiat. Et difficilement quantifiable. « On ne reçoit pas des appels de clients trois jours plus tard », résume Christophe Agnus. Mais cela paye. Hugues de Saint-Périer, conseiller général Axa, explique ainsi à Challenges avoir « remboursé dix fois » ce que lui coûte son site internet, géré par Actusite (environ 180 euros par mois). Seulement, il est difficile de savoir qui vient d’internet et qui s’est renseigné autrement. « Quand ils m’appellent, mes clients ne me disent jamais que c’est grâce à la newsletter, indique Hugues de Saint-Périer. Sauf si je leur demande ».

Un problème bien identifié par Christophe Agnus : « les gens disent : ça m’a coûté 3 000 euros pour rien. Mais ils ne savent pas que leurs quatre derniers clients viennent d’internet. » Il faut dire que « beaucoup fonctionnent encore avec des carnets remplis à la main des noms de leurs clients », poursuit-il.

Au delà de l’absence de conviction, c’est aussi le manque de motivation des entrepreneurs qui freine le développement de sites internet dans les TPE et les PME. « Je ne me l’explique pas vraiment, regrette Christophe Agnus. Peut-être qu’en France on passe tellement de temps à solder les problèmes administratifs que l’on n’a pas envie de s’atteler à des tâches informatiques. S’occuper d’un site internet prend du temps : il faut l’entretenir, développer une newsletter… Beaucoup de gens ne sont pas prêts à faire autant d’efforts ». 

Et puis les petites entreprises ne savent pas comment s’y prendre. Faut-il trouver soi-même un développeur, un graphiste, combien cela va-t-il coûter au bout du compte… ? La proportion d’entreprises connectées n’a progressé que de 8%

Peu à peu la situation évolue. Mais trop lentement. Si 14% des entreprises françaises souhaitent augmenter leur budget web et 15% recruter pour développer d’avantage leurs ventes sur internet, depuis janvier 2012 la proportion d’entreprises françaises « connectées » n’a progressée que de… 8%. Une situation qui pourrait prêter à sourire si elle n’était pas quelque peu dramatique pour les entreprises sans visibilité en ligne, qui accusent un retard important sur leurs concurrents disposant d’un site web.

« Je comprends que certains soient tout à fait hermétiques à l’intérêt d’une présence sur internet », conclut Hugues de Saint Périer. « Moi je suis un geek. J’ai un site internet depuis 1995, à peu près toutes les versions d’Ipad sur le marché et le wifi depuis plusieurs années dans mon cabinet. Mais ce n’est pas le cas de tout le monde, il y en a qui ne sentent pas forcément le besoin d’avoir un site internet. » Et peut-être plus en France qu’ailleurs.

Comment se lancer dans l’aventure digitale, quand on dirige une petite entreprise ? Tout d’abord, il faut sérieusement analyser ses besoins. Puis choisir la solution la plus adaptée (inutile d’opter pour une formule de luxe si vous avez  seulement besoin d’un peu de visibilité).  Et savoir ne pas se faire embarquer dans une dépense sans limites…

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Google pousse les sites web à adopter un protocole plus sécurisé sur toutes leurs pages…

C’est un fait, Google cherche à imposer aux sites Web de passer au HTTPS. Son moteur promet un bonus SEO aux pages en HTTPS et son navigateur a commencé à générer des nouvelles alertes lorsque certaines pages n’utilisent pas le chiffrement. Mais migrer vers ce protocole sécurisé peut être complexe. Quels sont les problèmes qui attendent les sites ? Les avantages ? Les conséquences en SEO sont-elles toujours bénéfiques ? Certains sites doivent-ils plus se presser que d’autres ? Le JDN a posé ces questions à trois consultants SEO, tous experts en technique.

Un boost SEO, vraiment ?

Google a annoncé en août 2014 que les pages en HTTPS allaient bénéficier d’un petit bonus SEO. Les professionnels du référencement naturel ont-il pu observer la prime promise ? « Il ne faut pas s’attendre à avoir de bien meilleures performances en SEO en optant pour le HTTPS », prévient Madeline Pinthon, consultante SEO chez iProspect. « Il n’y a pas de progression systématique pour les sites passés au HTTPS. Lorsqu’on en observe une, elle est à peine visible. Et s’il y a de plus en plus de résultats HTTPS en première page, c’est parce que de plus en plus de sites sont passés au HTTPS », argumente-t-elle. L’agence Résonéo a pu effectuer plusieurs migrations vers le HTTPS, « et nous n’avons jamais vu rien de transcendant en termes de progression SEO », témoigne Aymeric Bouillat, consultant SEO et expert technique au sein de cette entreprise.

Madeline Pinthon, consultante SEO chez iProspect © M.P.

Serge Esteves, consultant SEO / Inbound, au sein de son entreprise CreaPulse, évoque lui un « léger coup de pouce », qu’il considère comme « non négligeable ». Et d’après ce spécialiste, « il est fort possible que ce boost soit plus important à l’avenir ». Il y a également ce qu’il appelle un impact SEO indirect. Lorsqu’un internaute verra sur Chrome qu’il est arrivé sur un site pas assez sécurisé, il pourra revenir sur les résultats de Google pour en trouver un autre mieux sécurisé. « Google prendra en compte ce signal d’insatisfaction. Et cela aura une conséquence négative sur la position de la page mal sécurisée dans les résultats », avance le consultant de CreaPulse.

Google privilégie le HTTPS pour l’indexation

Google l’avait aussi annoncé, et c’est là bien observable dans ses résultats : son indexation privilégie désormais le HTTPS. Cela veut dire, avait-il alors expliqué, que si le même contenu peut être accessible avec une URL HTTP et une URL HTTPS, il va « généralement » choisir d’indexer l’URL HTTPS.

« Google tente de crawler par défaut les sites en HTTPS, ce qui peut avoir des conséquences importantes », a pu observer Aymeric Bouillat. « Par exemple, un de nos clients avait un site accessible en HTTPS, mais les ressources externes (CSS, JS,…) étaient appelées en HTTP. Le site sécurisé a pris la place du site non sécurisé sur la requête du nom de la marque dans les SERP. Mais comme les ressources non HTTPS n’étaient pas chargées, c’était une page blanche avec du texte noir sur blanc, sans aucune feuille de style, qui étaient indexée.  »

Des bénéfices à chercher au-delà du SEO

Les avis des consultants n’invitent donc pas à motiver une migration exclusivement pour du SEO. D’autres raisons peuvent cependant pousser à se lancer, sans compter que des développements (d’une app pour iOS, pour les Progressive Web App, pour AMP) pourront aussi requérir le protocole sécurisé. Evidemment, parmi ces raisons, la sécurité vient tout de suite à l’esprit de Serge Esteves, mais aussi l’image de marque.

Aymeric Bouillat, consultant SEO chez Résonéo. © A.B.

En effet, que penser d’un site qui générera des alertes de sécurité  sur le navigateur ? « Le petit cadenas vert qui s’affiche lorsque des pages sont en HTTPS sera toujours plus rassurant pour l’internaute. Surtout s’il s’agit d’un site d’e-commerce », fait-il remarquer. D’ailleurs, pour ce spécialiste, passer en HTTPS devrait être « une évidence pour les sites marchands ». Ils ont même « intérêt à se dépêcher de migrer vers le HTTPS, car ils seront justement les premiers à être marqués comme non-sécurisés sur Chrome », pense le consultant. Quant aux autres sites, « ils doivent aussi s’y préparer » car au final « toutes les pages non HTTPS généreront des alertes sur Chrome ».

Des soucis techniques à éviter

Passer ses pages au HTTPS correspond à une migration de site. Donc, « comme toute migration, elle ne doit pas avoir lieu dans des moments critiques. Par exemple, un site e-commerce ne doit pas décider de changer de protocole en pleine période de soldes », rappelle Madeline Pinthon. « Le problème technique le plus souvent rencontré lors des migrations », a pu remarquer de son côté le spécialiste Aymeric Bouillat, « c’est celui des chaînes de redirections, et le fait de faire découvrir à Google des URL intermédiaires non pertinentes. Par exemple, une ancienne redirection 301 doit rediriger directement vers la bonne URL en HTTPS, et non vers l’ancienne URL en HTTP, puis la bonne URL en HTTPS. Il faut donc bien veiller à mettre à jour ses redirections existantes. En parallèle, on n’oubliera pas que la présence d’une URL canonique en HTTPS facilite la digestion de la migration par Google. »

Problèmes des URL dupliquées

Le temps que toutes les redirections soient prises en compte, il y a une période pendant laquelle Google va faire face à des URL dupliquées : une première URL en HTTP non re-crawlée, et une deuxième URL en HTTPS avec le même contenu. « Pour les sites ayant un volume important d’URL, cela peut entraîner une baisse temporaire de trafic : jusqu’à 15 à 20% pendant plusieurs jours », prévient le consultant de Résonéo. » C’est pour cela que je recommande en général de ne pas inclure tout de suite le sitemap XML du site sécurisé dans la Search Console, afin de permettre à Google de découvrir directement les URL sécurisées via les redirections 301, et non pas via le crawl du site en HTTPS ou son sitemap, afin de limiter au maximum cette duplication temporaire. »

Les prix à payer

Concernant les coûts de la migration vers le HTTPS, ceux-ci varient notamment selon les différents types de certificats, rappelle Madeline Pinthon : « Tous les sites n’ont pas besoin d’un certificat de type EV (Extended Validation). Un DV (Domain Validation) gratuit peut suffire. Il faut en tout cas bien vérifier la validité du certificat pour ne pas être bloqué par un navigateur ou un pare-feu. »

Serge Esteves, consultant SEO chez CreaPulse. © S.E.

Parmi les autres problèmes techniques à prévoir, la consultante d’iProspect signale qu' »au niveau des Web Analytics, passer au HTTPS peut entraîner une perte du referrer, et par conséquent conduire à une hausse du trafic direct, mais un spécialiste pourra y remédier. » Enfin, le passage au HTTPS est souvent accusé de faire ralentir les sites. Ce que Madeline Pinthon confirme car « le HTTPS demande des négociations supplémentaires entre le client et le serveur, et cela peut pénaliser la rapidité du site. Mais les performances peuvent être largement améliorées avec le HTTP2 ou le SPDY, des protocoles qui peuvent être mis en place après avoir migré vers le HTTPS… »

Dernier point important, s’il faut passer au SSL, il ne faut évidemment pas le faire trop hâtivement. « Les migrations faites dans l’urgence risquent d’être plus néfastes qu’une mention « not secure » dans la barre d’URL », rappelle Aymeric Bouillat. « Et il y a parfois beaucoup mieux à faire pour améliorer son SEO que de passer au HTTPS. Par exemple, penser que le fait de passer un site en JS, difficilement crawlable vers le HTTPS apporterait un quelconque gain reviendrait à mettre un pansement sur une jambe de bois. »

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Les géants TomTom Telematics, Masternaut et Ocean…

15% par an d’ici 2020. La croissance du marché de la gestion de flotte intelligente prévue par Ptolemus Consulting a de quoi faire saliver les acteurs du secteur. « 7 millions de véhicules seront équipés d’un dispositif connecté de gestion de flotte en Europe occidentale d’ici quatre ans », estime Matthieu Noël, consultant automobile du cabinet de conseil belge.

« 7 millions de véhicules seront équipés d’un dispositif connecté de gestion de flotte en Europe occidentale d’ici quatre ans »

Les leaders du marché ne s’y trompent pas. Tous travaillent sur de nouvelles offres et partenariats pour séduire les propriétaires de flotte, entreprises ou loueurs. Si leurs solutions sont basées sur la même formule, à savoir un boîtier connecté embarqué couplé à un abonnement mensuel facturé jusqu’à une vingtaine d’euros selon les options choisies (géolocalisation, analyse de la conduite, maintenance prédictive, dashboards, etc.), leurs stratégies divergent.

Le leader européen TomTom Telematics, qui revendique plus de 670 000 véhicules connectés à travers le monde et près de 45 000 clients, a lancé fin septembre un nouveau terminal compact équipé d’un écran tactile de 2,5 pouces : le PRO 2020. « Ce nouveau système tout-en-un rassemble quatre fonctionnalités qui permettent à nos clients de faire badger les conducteurs à bord, de consulter le kilométrage effectué à titre professionnel et privé et d’enregistrer le temps de travail pour simplifier le suivi des horaires », explique Stéphane Schriqui, directeur commercial France de TomTom Telematics.

TomTom Telematics revendique plus de 670 000 véhicules connectés à travers le monde et près de 45 000 clients

La filiale du géant néerlandais de la navigation met l’accent sur l’éco-conduite en couplant ses produits à sa solution OptiDrive 360 et à sa plateforme Webfleet. La première analyse le comportement du conducteur et le conseille notamment pour consommer moins de carburant. La seconde est le fer de lance de la société pour se différencier face à une concurrence de plus en plus féroce. « Notre cœur de métier n’est pas le boîtier mais l’intelligence. Webfleet remonte en temps réel toutes les données collectées par le boîtier connecté que nos ingénieurs installent sur les véhicules et les présente sur un portail en ligne. Elle peut aussi les restituer via des API pour les intégrer directement aux outils de gestion du parc automobile développés par les entreprises elles-mêmes », affirme-t-il.

Derrière TomTom Telematics, les concurrents ne sont pas en reste. Fortement implanté en France et en Angleterre depuis une vingtaine d’années, le numéro 2 sur le Vieux continent Masternaut, qui équipe 250 000 véhicules en Europe, a investi plus de 7 millions d’euros en R&D ces trois dernières années pour mettre à jour son offre et compte rapidement booster son marketing. « Maintenant que nous sommes à la pointe de la technologie nous serons moins prudents en termes de communication. Le marché français est équipé à moins de 10% donc il y a de la place pour grandir », promet Olivier Mansard, vice-président global sales de Masternaut.

Masternaut a investi plus de 7 millions d’euros en R&D ces trois dernières années pour mettre à jour son offre

La société franco-anglaise désormais sous capital américain mise tout sur sa technologie brevetée CAN clipping. Elle permet au boîtier installé dans l’ordinateur de bord du véhicule de récupérer les informations par induction sans qu’il n’y ait besoin de le brancher au système comme le font ses concurrents, qui utilisent le procédé CAN bus. « C’est moins intrusif et les constructeurs apprécient cela », se réjouit-t-il.

Le vice-président de Masternaut veut aussi faire la différence avec sa plateforme Connect, capable comme celles de ses compétiteurs de remonter des informations basiques comme le kilométrage ou la consommation de carburant mais aussi d’intégrer d’autres sources de données comme la température extérieure.

Le français Ocean, racheté par Orange Business Services en avril 2015, entend aussi mettre la main sur une importante part du gâteau. Déjà présent dans 110 000 véhicules en France, ce qui en fait le numéro 1 du marché tricolore, il espère franchir la barre des 200 000 d’ici 2019 et lorgne sur l’Europe. « Nous lancerons d’ici la fin de l’année une plateforme multilingue et des partenariats à l’étranger seront annoncés en 2017 », annonce Olivier Picard, directeur général d’Ocean.

Le leader du marché français Ocean espère franchir la barre des 200 000 véhicules équipés d’ici 2019 et lorgne sur l’Europe

En plus de son offre de gestion de flotte à distance Park Connect, la filiale d’Orange s’adresse particulièrement aux directions métier des entreprises avec ses offres packagées GéoPack et GéoPro qui s’adaptent aux exigences du BTP. « Nous avons beaucoup de partenariats sur ce secteur, notamment avec la Fédération Française du Bâtiment. Nous avons pu signer avec d’importants clients comme Eiffage », avance-t-il.

Ocean a aussi récemment lancé avec PSA O-Direct, une solution réservée à ses clients détenteurs de véhicules Peugeot, Citroën et DS. Elle permet aux gestionnaires de flottes de remonter en temps réel des données exactes directement issues des véhicules comme le kilométrage parcouru, la consommation de carburant ou les alertes techniques. « C’est un changement important de business model car nous devenons ainsi un fournisseur de services et non plus de hardware », observe Olivier Picard.

Car pour Matthieu Noël les fabricants vont petit à petit investir dans la gestion de flotte connectée : « Ce marché va être poussé par des solutions proposées directement par les constructeurs en utilisant une technologie embarquée. »

« Ce marché va être poussé par des solutions proposées directement par les constructeurs en utilisant une technologie embarquée »

C’est notamment le cas de PSA, qui a multiplié ces derniers mois les partenariats avec TomTom Telematics, Masternaut et Ocean : « Nous voulons proposer une offre BtoB simple. Avec des véhicules qui sortent de nos usines déjà équipés d’un boîtier connecté compatible avec leurs offres et avec la nôtre, celle proposée par notre filiale Interparc Connect Management », explique Gaël Colin, responsable marketing et ventes de la business unit autopartage et flottes connectées de PSA. Ce boîtier composé d’un GPS, d’une batterie autonome et d’une carte SIM pour communiquer les informations peut être inclut dans le prix en série ou facturé 250 euros HT selon le modèle choisi.

Le hardware est garanti par le constructeur et les données récoltées sont censées être plus précises, puisque directement fournies par le fabricant du véhicule. « Le client est libre de choisir son prestataire et s’il n’est pas content il peut à tout moment migrer vers l’offre d’un concurrent sans avoir à changer de hardware », ajoute-t-il.

PSA compte déjà plus de 250 clients sur son offre maison depuis son lancement en avril 2014 et espère atteindre les 50 000 véhicules connectés d’ici la fin de l’année. Ses clients vont du petit artisan aux grandes entreprises telles que La Poste ou Dalkia.

PSA compte déjà plus de 250 clients sur son offre maison depuis son lancement en avril 2014

Son principal argument de vente est la possibilité d’activer à distance la solution de gestion de flotte pour les entreprises dès leur fabrication. « Ces dernières n’ont pas besoin d’attendre d’avoir suffisamment de véhicules connectés pour se lancer », précise Gaël Colin.

Le constructeur pourra aussi compter sur des jeunes pousses comme SoFLEET, filiale du groupe français Synox, spécialisé dans intégration de l’IoT. Créée il y a deux ans, cette société spécialiste du véhicule d’entreprise équipe déjà 10 000 véhicules en France. Pour l’avenir, elle a décidé de se concentrer sur un secteur qu’elle estime porteur, le véhicule électrique. « Nous travaillons avec plusieurs constructeurs automobiles sur ce sujet et nous espérons atteindre les 10 000 véhicules de fonction électriques connectés d’ici 2 à 3 ans », indique Emmanuel Mouton, PDG de SoFLEET. Son ambition : multiplier les capteurs embarqués pour proposer de nouvelles données personnalisées. « Cela peut aller du stock transporté à la température intérieure pour les véhicules qui doivent respecter la chaîne du froid. Il y a un énorme potentiel autour de l’IoT dans la gestion de flotte et beaucoup de nouveaux services à imaginer. »

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Europcar se reconvertit en hub de transport grâce au digital

 

2 000. C’est à ce jour le nombre de voitures mises en autopartage par Europcar, via sa filiale Ubeeqo. Une goutte d’eau dans l’océan des 300 000 véhicules en circulation loués par la multinationale. Mais à en croire Sheila Struyck, directrice marketing du groupe et du Lab Europcar, il faut y voir les prémices d’une nouvelle vague dans le business model de la marque : « Avant on avait recours à la location uniquement quand son propre véhicule n’était pas disponible, pour une panne ou pour un week-end, par exemple. Nous voulons changer ce réflexe et devenir une entreprise qui peut offrir une alternative complète à la possession de voiture, c’est-à-dire une application multimodale qui regroupe des services d’autopartage, de VTC et de location traditionnelle pour répondre à tous les besoins. »

« Le but c’est que l’ensemble du parcours utilisateur se fasse sur notre app via un seul compte »

Racheté fin 2014 par Europcar, Ubeeqo a développé une technologie qui permet d’ouvrir le véhicule partagé grâce à une clé digitale contenue dans son application mobile ou à un pass, au cas où elle serait garée dans une zone non couverte par le réseau cellulaire. A l’origine, l’entreprise était dédiée au BtoB : « Notre service d’autopartage peut aussi être privatisé pour un industriel qui aurait besoin de véhicules pour aller d’un site à l’autre. Au lieu d’une simple flotte nous proposons un service de mobilité complet », affirme Benoît Chatelier, cofondateur d’Ubeeqo. 70 clients grands comptes en France, en Belgique et en Allemagne comme Airbus, Bosch, Danone ou L’Oréal lui font confiance. « Nous sommes aussi capables de créer un compte business qui permet de se débarrasser des notes de frais. C’est très demandé par les PME, notamment en région parisienne », ajoute-t-il.

Sous la houlette d’Europcar, la société présente dans 8 pays d’Europe s’ouvre au BtoC. Après avoir lancé en 2015 son premier service dédié au grand public, elle mise tout aujourd’hui sur son app multimodale : « Dans les grandes villes, plus de la moitié de la population n’est déjà plus propriétaire d’un véhicule individuel et les propriétaires veulent l’abandonner car il est souvent trop coûteux. Mais les offres alternatives sont tellement nombreuses qu’il devient compliqué de s’y repérer et de s’inscrire à toutes. C’est pourquoi nous voulons devenir un point d’entrée unique et une plateforme multimodale de référence pour ces nouvelles mobilités« , Benoît Chatelier. Disponible depuis près d’un an à Paris et depuis six mois à Berlin, Bruxelles et Hambourg, elle permet pour l’instant de s’inscrire, de réserver et de payer des services d’autopartage, de location et de VTC depuis une seule application.

L’offre GoMore permet de louer une voiture entre 4 et 12 mois et de la partager sur la plateforme Drive & Share pour aider au remboursement des loyers

Pour étendre ses services et les développer à grande échelle, Europcar multiplie les acquisitions dans l’autopartage grand public avec les rachats par Ubeeqo de l’espagnol Bluemove en juin 2016 et de l’italien GuidaMi fin janvier dernier. Le Lab Europcar, l’entité dédiée à l’innovation, a également lancé en septembre dernier un projet pilote en France avec le spécialiste danois de la location de voiture entre particuliers et du covoiturage gratuit GoMore. La solution, appelée Drive & Share, permet aux clients de louer une voiture Europcar entre 4 et 12 mois et de pouvoir la partager sur la plateforme GoMore lorsqu’ils ne l’utilisent pas, leur permettant ainsi de financer tout ou partie de ses loyers. Selon la marque, une sous-location d’une dizaine de jours par mois suffirait à rembourser intégralement la mensualité.

Pour étoffer son offre, Ubeeqo enchaîne aussi les partenariats d’affiliation. Il est par exemple possible de réserver un VTC via Allocab ou LeCab ou un taxi G7 directement sur l’app grâce aux API de ces plateformes de réservation. « Le but c’est que l’ensemble du parcours utilisateur se fasse sur notre app via un seul compte », avance Benoît Chatelier. Tout le groupe s’active donc pour proposer des voitures avec chauffeur dans un maximum de pays : « Nous proposerons bientôt des services de VTC dans nos 10 corporate countries, c’est-à-dire où nous travaillons en direct, en Europe puis ensuite dans les pays où nous sommes représentés par des franchises », indique Sheila Struyck. Europcar a déjà commencé son marché dans ce secteur en rachetant le spécialiste londonien du VTC Brunel.

« Nous proposerons bientôt des services de VTC dans nos 10 corporate countries »

L’entreprise ne veut pas s’arrêter et se prépare aussi à proposer sur son app des alternatives à la voiture : « Nous pourrions intégrer à l’avenir du vélo, du scooter et du transport en commun selon les villes. Nous y travaillons déjà avec de potentiels partenaires », révèle le cofondateur d’Ubeeqo. Mais avant cela, un chantier prioritaire accapare ses développeurs : « Nous travaillons à l’interopérabilité de notre app, qui sera mise en place au premier trimestre de cette année. Elle permettra à un client s’étant inscrit à Berlin de louer une voiture ou réserver un VTC, à partir du même compte, lors de son déplacement à Barcelone, par exemple. »

Les six salariés du Lab Europcar n’arrêtent pour autant pas de prospecter à en croire sa directrice. « Nous cherchons à acquérir des spécialistes de ces secteurs pour nous diversifier. Il est important de travailler avec des entreprises qui ont déjà une base utilisateurs et des méthodes bien établies dont on peut s’inspirer. » Selon elle, déployer des moyens de transport alternatifs n’est pas contraire au cœur de métier du groupe. « Ces nouveaux services permettront une meilleure rotation dans notre flotte. On peut imaginer les louer la semaine et les mettre en autopartage le week-end, quand ils sont moins demandés par la clientèle BtoB, par exemple. »

« Le challenge marketing de ces services est de les faire adopter »

Des partenariats et des acquisitions, Sheila Struyck en aura besoin pour façonner l’avenir d’Europcar. « Toutes les entreprises qui peuvent nous aider à gérer en une seule plateforme toutes les data de tous les véhicules et qui travaillent sur l’expérience client sont intéressantes. » Mais le groupe devra selon elle relever un défi de taille. « Le challenge marketing de ces services est de les faire adopter. »

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l’internaute va découvrir la publicité via Messenger

Les marques peuvent diffuser des publicités permettant de discuter avec leurs prospects et de les relancer une semaine après. Guide pratique des « Ads in Facebook Messenger ».

Facebook a annoncé leur déploiement en septembre dernier. Mais les publicités diffusées dans Messenger étaient jusque-là confidentielles dans l’Hexagone, réservées à quelques annonceurs travaillant en direct avec la plateforme. Une situation qui vient de changer avec le lancement de l’offre commerciale de MakeMeReach, premier Facebook Marketing Partner à commercialiser ce format de « Ads in Facebook Messenger » en France.

L’agence française rachetée par l’israélien Perion propose désormais à ses clients un format de publicité  diffusé dans le fil d’actualités des utilisateurs de Facebook qui renvoie vers Messenger lorsque l’utilisateur clique dessus. Grâce à ce format baptisé sobrement « Ads that open a conversation », l’utilisateur peut alors converser avec l’annonceur au sein de l’application Messenger s’il est sur mobile ou au sein de l’onglet Web dédié s’il est sur son PC.

Ciblage d’audience

« Le format embarque une des principales forces de l’offre publicitaire de Facebook : le ciblage d’audience », précise l’un des cofondateurs de MakeMeReach, Pierre-Lou Dominjon. Est intégré dans l’offre du custom audience (pour retrouver les utilisateurs de sa base CRM ou les exclure si on ne veut faire que de l’acquisition), du look-alike (pour trouver des utilisateurs au profil similaire à ses clients existants) ou du ciblage par centres d’intérêt… et tout cela en cross-device. « L’utilisateur peut retourner au sein de la conversation à tout moment et depuis n’importe quel device », note Pierre-Lou Dominjon. Un atout certain pour les annonceurs qui ont du mal à réconcilier Web fixe et mobile lorsque leurs clients ne sont pas logués (le premier univers marche au cookie, le second aux identifiants uniques que communiquent Apple et Android).

« Nous avons développé un outil permettant à l’annonceur de venir piocher directement dans sa librairie de créations pour choisir le texte et l’image qui lui semblent les plus appropriés », ajoute Pierre-Lou Dominjon. Le format « Ads that open a conversation » n’est pour l’instant pas ouvert à la vidéo. Sur le fond, les annonceurs auront tendance à mettre en avant des promotions passagères ou des nouvelles offres pour appâter le chaland. L’offre concerne donc d’abord les acteurs de l’e-commerce.

« L’annonceur est libre de segmenter son audience de façon à réserver un type de message pour un type d’utilisateur

Deuxième étape : accueillir l’utilisateur au sein de la conversation Messenger. « L’annonceur est libre de segmenter son audience de façon à réserver un type de message pour un type d’utilisateur », explique Pierre-Lou Dominjon. L’idéal pour ce genre de produit est d’avoir un bot, à même de gérer l’afflux de nouveaux arrivants et de répondre à leurs éventuelles questions en un laps de temps record. « Ce n’est pas une condition sine qua non, même si je ne doute pas que ce format publicitaire devrait inciter quelques annonceurs encore réticents à développer leur bot », analyse Pierre-Lou Dominjon.

Une certitude, bot ou pas, l’annonceur doit être capable de gérer la « montée en charge ». Il doit donc bien être staffé, qu’il s’agisse de mettre à contribution l’équipe « social media » ou d’impliquer son équipe CRM. Facebook recommande d’enregistrer et automatiser la diffusion de réponses à des questions fréquentes, comme les horaires d’ouverture ou la localisation d’un magasin. Et il faut aller vite. « Une fois la conversation amorcée, la marque a une fenêtre de 24 heures pour communiquer. Passé ce délai, Facebook ne vous permet plus de recontacter l’utilisateur. » A moins de payer…

Recontacter l’internaute via Messenger

Car c’est la grande nouveauté de ce produit : les marques ont la possibilité de recontacter les utilisateurs via Messenger. « Pour réactiver ces contacts, il vaut mieux, ici aussi, le faire de manière segmentée », préconise Pierre-Lou Dominjon. Pour quel coût ? Difficile encore de donner une grille tarifaire, le produit étant en phase de déploiement. L’annonceur est libre de choisir le mode de paiement qu’il préfère : CPM ou CPC. « On recommande le paiement au CPC en dessous de 500 000 contacts visés car l’algorithme de Facebook privilégie la diffusion des publicités auprès d’une audience affinitaire lorsqu’il est dans une logique de CPM. Le reach de l’annonceur peut vite en être affecté », pointe Pierre-Lou Dominjon.

« En dessous de 500 000 contacts, mieux vaut payer au CPC »

Dans tous les cas, la facture ne devrait pas être beaucoup plus élevée que lorsque l’annonceur a recours aux autres produits publicitaires de la plateforme. « Facebook a tendance à plafonner les tarifs de ses nouveaux formats, pour inciter les agences et les marques à les adopter », confie Pierre-Lou Dominjon. Une logique d’autant plus rentable pour les annonceurs que Messenger étant un environnement très captif, et encore peu occupé par les marques, le message publicitaire a un impact réel sur l’utilisateur.

Mais cela risque toutefois de ne pas durer. Avec son milliard d’utilisateurs mensuels, Messenger suscite de plus en plus la convoitise des marques… et des équipes marketing de Facebook, qui vont tôt ou tard décider d’en optimiser la monétisation. La plateforme a d’ailleurs annoncé courant 2016 l’arrivée des « sponsored stories » au sein de la home de Messenger. Entre les contacts personnels et la liste des bots avec lesquels l’internaute peut interagir figurent donc quelques messages de marques. « Le format reste très confidentiel, circonscrit à deux ou trois pays tests », tempère toutefois Pierre-Lou Dominjon. Et pour cause, il est plutôt intrusif. Soumis à la concurrence de plus en plus rude d’autres applications de messagerie instantanée, Facebook doit maintenant trouver le bon équilibre entre la satisfaction de ses utilisateurs et la monétisation de ce nouveau bassin d’audience.

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Le nom de domaine ? Kezako?

Permettant d’accéder à votre site, le nom de domaine est en réalité l’adresse de votre site web. C’est ce qui permet de vous rendre sur votre site par le biais des navigateurs Safari, Chrome, Firefox et autres.

Il se compose en deux parties : le nom du site par exemple amazon et son extension .fr

Le nom de domaine est indispensable lorsque vous créez un site c’est celui qui permet de vous trouvez sur google! Sur le principe c’est identique à l’adresse de votre entreprise ou de votre maison.

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Community Management c’est quoi? Est-ce vraiment utile pour mon entreprise?

Community Management c’est quoi?

La montée des réseaux sociaux depuis ces dernières années modifie réellement les plans de communication web en entreprise, ainsi que la relation avec les clients. Blog, facebook, twitter, linkedin et bien d’autres sont les facteurs de cette évolution de la communication web dynamique, interactive. Garder une bonne image d’entreprise sur le web devient donc un réel parcours du combattant.
Le community manager ou en français le gestionnaire de communauté est une personne qui s’occupe de gérer, d’animer et de fidéliser des communautés sur internet pour une société. C’est un métier qui s’est développer petit à petit suite à la création des réseaux sociaux, et qui reste aujourd’hui en perpétuel évolution.

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TPE – PME françaises,
en retard sur le web ?

Si les grands groupes sont tous présents sur le web et maîtrisent ses moindres aspects, les TPE/PME sont quant à eux très en retard et cela n’est pas sans conséquences. En effet, selon une étude menée auprès de 7 000 entreprises (dont 87% de moins de 10 salariés) par L’association pour le développement de l’économique numérique en France (Aden) le nombre de sites internet des TPE/PME a enregistré une croissance de 69% de janvier 2009 à février 2011, mais 49% de TPE-PME ne disposent toujours pas de site internet et 31% déclarent n’avoir aucun projet en la matière, en dépit de la très bonne santé du e-commerce français. Or, aujourd’hui être présent sur internet est devenu une nécessité, voire une obligation pour n’importe quelle société.

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Un nuage politique par Fred Neau

À la fin de la journée, Fred Neau, militant Vert nous a présenté le travail que l’Europe Écologie Les Verts a effectué en choisissant le CMS WordPress pour ses campagnes sur le web. Voici sa brève présentation:

‘‘Depuis 2008, c’est une communauté libre qui anime le web d’Europe Écologie Les Verts. Fin 2010, le choix de WordPress permet de constituer une équipe web interne plutôt que de faire appel à une agence web. Plus de 1200 sites ont été créés sur les élections cantonales, législatives, présidentielles, pour tout le parti comme pour les élu-e-s.

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